Les nouvelles dispositions sur l’assurance chômage font grincer les dents de l’UNSA

l'assurance chômage

Le Premier ministre a récemment annoncé une série de mesures sur assurance chômage qui entreront en vigueur le 1er décembre prochain. Ces dispositions suscitent de vives réactions, notamment de l’UNSA, qui reste fermement opposée à cette réforme.

Durcissement des conditions d’indemnisation concernant l’assurance chômage


La réforme de l’assurance chômage se caractérise par un durcissement notable des conditions d’indemnisation. Parmi les mesures les plus marquantes :

      • Conditions d’accès :

Les demandeurs d’emploi devront désormais justifier de 8 mois de travail sur les 20 derniers mois pour toucher une allocation chômage, contre 6 mois sur 24 actuellement.

      • Durée d’indemnisation :

La durée maximale d’indemnisation passera de 18 mois à 15 mois.

      • Indemnisation pour les seniors :

Actuellement, les salariés âgés de 53 et 54 ans peuvent être indemnisés jusqu’à 22,5 mois, et ceux âgés de 55 ans et plus jusqu’à 27 mois. Désormais, seule l’indemnisation prolongée pour les chômeurs de 57 ans et plus sera maintenue.

L’impact financier et social inclus dans la réforme de l’assurance chômage

Ces mesures risquent d’aggraver les conditions financières et sociales des demandeurs d’emploi. L’UNSA critique sévèrement ces changements, soulignant que les arguments gouvernementaux sur un retour plus rapide à l’emploi sont discutables et manquent de preuves solides.

Le contre-argument de l’UNSA


L’UNSA conteste fermement cette réforme, rappelant que les partenaires sociaux avaient pourtant trouvé un accord pour une nouvelle convention d’assurance chômage. Le refus du gouvernement de ratifier cet accord remet en question le paritarisme dans la gestion de l’assurance chômage, déjà fragilisé depuis 2018.

Bonus emploi senior

Parmi les mesures annoncées, la création d’un « bonus emploi senior » se distingue comme une note positive. Ce dispositif vise à encourager les plus de 57 ans à reprendre un emploi en permettant de cumuler leur nouvelle rémunération avec leur allocation chômage pour atteindre le niveau de leur ancien salaire, et ce pendant une année.

Illustration du bonus emploi senior inclus dans le nouveau dispositif de l’assurance chômage

Prenons l’exemple d’un demandeur d’emploi de 57 ans. Celui-ci percevait un salaire brut de 3 000 euros avant de devenir chômeur et qui est maintenant indemnisé à hauteur de 1 600 euros par mois. Si ce demandeur accepte un nouvel emploi rémunéré à 2 000 euros brut, il pourra cumuler ce salaire avec 1 000 euros d’allocation chômage pour retrouver son niveau de revenu précédent.

Objectifs et justifications du gouvernement

Le gouvernement défend cette réforme en arguant qu’elle vise à rapprocher la France du plein emploi. De plus, ces reformes inciteront davantage les chômeurs à reprendre une activité. Gabriel Attal, insiste sur le fait que le modèle social français doit encourager l’activité. En l’occurrence, tout en offrant une protection sociale robuste. Il souligne également que cette réforme devient nécessaire pour éviter de reposer exclusivement sur les efforts des classes moyennes en activité.

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Pour conclure, la réforme de l’assurance chômage, apporte des changements significatifs aux conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Et ce, tout en introduisant un bonus pour l’emploi des seniors. Bien que le gouvernement défende ces mesures comme nécessaires pour encourager le retour à l’emploi. Cependant elles suscitent une opposition résolue de la part de l’UNSA. Notamment en soulevant des inquiétudes quant à leur impact sur les demandeurs d’emploi.

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