29 mars 2024
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Le Bitcoin est-ce une monnaie ?

À mesure que le Bitcoin gagne en popularité, il se répand parmi différents acteurs économiques à travers le monde. Le Bitcoin pourrait être considéré par certains comme une monnaie à part entière. Néanmoins, l’appellation de monnaie renvoie à une définition très stricte et encadrée. Au prétexte que les cryptomonnaies partagent certaines spécificités avec les monnaies classiques, le Bitcoin peut-il être considéré comme tel? Notamment au regard des échanges pratiqués, faut-il alors en déduire que les concepts économiques se confondent ?

La notion de monnaie et le Bitcoin.

Le principe des cryptomonnaies repose en grande partie sur la technologie de la Blockchain. De plus, la Blockchain s’émancipe radicalement dans ses attributs les plus élémentaires. En fait, grâce à des méthodes monétaires admises dans le circuit de l’économie réelle. Le Bitcoin, ne dépend en principe d’aucun acteur central à même d’exercer un contrôle sur son cours ou son émission.

Bien que les développeurs de la cryptomonnaie soient disposés à maîtriser le volume de capitalisation pour gérer les échanges, cela ne constitue pas un contrôle. Ce n’est pas le même ordre que celui pratiqué par une banque centrale sur une monnaie classique. En ce sens, parce que justement les cryptomonnaies ne dépendent pas d’une autorité centrale. De ce fait, elles pourraient alors ne pas être considérées comme une monnaie.

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Bitcoin n’a techniquement aucun cours légal en tant que monnaie nationale.

Récemment le Salvador a inclus le Bitcoin comme moyen de paiement légal reconnu par les autorités étatiques du pays. Hormis le Salvador, les Etats n’ont aucune maîtrise sur l’émission de Tokens. Ils subissent l’emprise des cours sans pouvoir les maîtriser.

Une monnaie, quand elle est détenue par un État et bénéficie d’un cours légal. Celle-ci peut connaître une fluctuation de sa valeur du fait de l’initiative des autorités monétaire dont elle dépend. Ainsi, une monnaie peut être par exemple dévaluée pour favoriser les exportations. Au contraire, le Bitcoin ou une quelconque cryptomonnaie ne dépend d’aucune volonté du moindre acteur économique.

Certes, il est possible de commercer avec ses Tokens. Mais cela, à condition que le partenaire d’échange accepte la cryptomonnaie comme valable. Une cryptomonnaie qui, le plus souvent, devra nécessairement passer par la conversion de sa valeur en monnaie légalement admise pour recouvrer une réelle valeur monétaire.

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En fin de compte, le Bitcoin n’est pas une monnaie fiduciaire.

Quand bien même toutes les autorités administratives d’un pays accepteraient le Bitcoin comme moyen de paiement, ce dernier ne serait pas une monnaie pour autant. Une monnaie répond à des critères techniques comme les cryptomonnaies, des critères qui, cependant, ne convergent pas en dépit de certaines similarités.

Une cryptomonnaie comme le Bitcoin n’est pas une monnaie mais un actif spéculatif au même titre que certaines valeurs boursières. Il s’agit donc d’un bien à part entière n’ayant que très peu de rapports avec le principe d’une monnaie légale.

Au regard de toutes leurs limites, les cryptomonnaies, à commencer par le Bitcoin, ne sauraient dès lors être considérées comme des monnaies à part entière. Malgré la confiance que peuvent leur accorder certains États, les cryptomonnaies ne seront jamais des monnaies au sens strict que recouvre la définition de cette dernière.

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