Compte tenu de sa notoriété, Steve Jobs a acquis une fortune considérable à la tête de l’entreprise Apple. Il faut souligner qu’il a développé les premiers smartphones en circulation. Pour autant, on sait qu’il ne déclarait qu’un dollar par an au fisc américain.
Cette information a quelque chose d’incongru en ce sens où l’ancien PDG d’Apple était pourtant milliardaire. Toutefois, il y a une raison à cette excentricité fiscale, celle-ci tenant à l’optimisation fiscale de ses revenus.
Steve Jobs, le PDG le moins bien payé au monde?
Lorsqu’en France, des histoires de PDG payés à raison de millions d’euros par an pullulent, sans compter les bonus que ceux-ci retirent, beaucoup seront surpris d’apprendre qu’aux États-Unis, Steve Jobs, l’un des inventeurs les plus prolifiques de notre siècle, ne touchait qu’un dollar de salaire par an.
Il ne faut pas s’y tromper ; le PDG d’Apple ne fraudait pas le fisc en présentant un salaire qui n’était pas le sien ; sa fiche de salaire était bel et bien accessible.
Statutairement, Steve Jobs ne touchait effectivement qu’un dollar par an.
Eût-il été salarié que la loi l’aurait obligé à toucher au moins le minimum salarial. Mais en tant que chef d’entreprise, ses revenus étaient modulables. Là où beaucoup de chefs d’entreprise en profitent pour gonfler leur salaire, le fondateur de l’iPhone, lui, profitait de la loi pour baisser son salaire jusqu’à la plus infime extrémité qui soit. Ce qui, alors, faisait de lui le PDG le moins bien payé au monde.
Est-ce que Steve Jobs ne travaillait que par passion ?
On le sait, Steve Jobs était passionné par son travail. Ayant très tôt rejoint le projet Apple alors que ce dernier se développait dans un garage durant les années 70. C’est à lui, en grande partie, que l’entreprise doit son décollage et surtout, sa résurrection sur les marchés.
L’homme, en effet, s’investit à corps perdu dans l’entreprise qu’il avait contribué à fonder pour en faire aujourd’hui une entreprise pionnière des Big Tech de la Silicon Valley. Même avec un salaire aussi insignifiant, l’entreprise prenait néanmoins en charge bon nombre de ses besoins. Aussi avait-il même un jet privé de 90 millions de dollars destiné à ses services.
Découvrez aussi: À qui la défiscalisation légale profite-t-elle le plus?
Alors, du moment qu’ Apple prenait en charge ses besoins, Steve Jobs pouvait ne pas réclamer de salaire et s’investir pleinement dans son projet. Toutefois, la réalité était toute autre.
Le mécanisme d’optimisation fiscal entrepris par l’ex PDG d’Apple.
Steve Jobs n’était pas le seul PDG aux États-Unis à toucher un salaire d’un dollar. C’était aussi le cas de Larry Page, PDG de Google entre bien d’autres entrepreneurs milliardaires. En réalité, ne pas réclamer de salaire permettait à ces dirigeants d’entreprise d’être rémunérés grâce aux dividendes qui leur incombaient.
Ceux-ci, en effet, n’étaient taxés qu’à hauteur de 15 % de leur valeur maximale. Un taux relativement avantageux dès lors où leur fortune personnelle s’estimait en milliard de dollars.
Ce n’était alors pas la passion pour leur métier qui les conduisait à ne vivre qu’avec un salaire de un dollar par an, mais un simple mécanisme d’optimisation fiscal propre à l’administration américaine. Ce qui, cependant, n’ôte aucun mérite à Steve Jobs en tant qu’entrepreneur de talent.
Quelques Lectures incontournables sur Steve Jobs
-
Steve Jobs (Sa biographie, par Walter Isaacson)
-
Steve Jobs : 75 conseils pour réussir
-
Steve Jobs, une info-biographie ( Lynch Kevin)
-
Les 4 vies de Steve Jobs
