La monnaie fiduciaire pourrait-elle disparaître ?

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La monnaie fiduciaire, employée depuis l’aube de l’humanité pourrait disparaître au profit de la monnaies numérique. C’est un des enjeux technologiques du 21eme siècle, qui risque de la faire basculer.

De nombreux arguments ont été rapportés pour justifier la disparition prochaine de la monnaie liquide. Toutefois, le projet avance à pas lents, presque clandestinement alors qu’aucun débat n’a jamais eu lieu quelque part dans le monde.

Les indices de la disparition éventuelle de la monnaie fiduciaire.

De nombreux experts économiques issus de différents pays, ont souvent prétexté les dérives du paiement en espèces pour justifier la disparition de la monnaie fiduciaire classique. Les arguments, alors, étaient censés bien qu’ils occultaient le plus souvent des problématiques sous-jacentes.

Les organismes gouvernementaux craignent l’extinction de la monnaie fiduciaire.

Payer en espèces, en effet, suppose un paiement qui échappe au contrôle des banques. Il est impossible pour un quelconque organisme bancaire de savoir quand une devise est passée d’une main à une autre. Aussi, les commerces illégaux, qu’il s’agisse de trafics illégaux ou bien de travail au noir, peuvent ainsi échapper au contrôle d’une quelconque autorité et rendre ainsi plus difficile les enquêtes contre les fraudes.

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Durant la crise sanitaire, certains observateurs intéressés auront même prétendu que la circulation de mains en mains des billets de banque facilitaient la transmission du virus. Et cela, sans jamais s’interroger sur la contamination via les bornes de paiement par carte bancaire.

Il va de soi que les tenants de la thèse de la disparition des monnaies fiduciaires ont un intérêt. Et ce, pour mieux contrôler les flux d’argent dans l’économie.

Les cryptomonnaies, un premier coup porté contre la monnaie fiduciaire.

Paradoxalement, si les cryptomonnaies permettent d’échapper au contrôle des bases de données bancaires, celles-ci auront contribué à doter ces mêmes organismes d’arguments pour lutter contre la monnaie fiduciaire. En arguant qu’une monnaie numérique pouvait aujourd’hui se populariser, différents acteurs économiques cherchent ainsi à la substitution de la monnaie classique par une monnaie numérique. D’autant plus qu’elle serait contrôlée par les banques.

Le progrès technique aura porté un coup dur aux paiements en liquide. La Suède avait d’ailleurs communiqué son intention de vouloir se débarrasser intégralement de ses moyens de paiement en espèces. Cette proposition toutefois, aura rencontré une opposition farouche dans le pays.

L’euro numérique discuté par la BCE pour remplacer la monnaie fiduciaire.

L’Union Européenne, maintenant, via la BCE, parle elle aussi de supprimer l’argent cash pour y substituer une monnaie numérique infalsifiable. En particulier pour éviter l’évasion fiscale. Christine Lagarde a en effet abondamment communiqué sur le sujet sans jamais proposer le moindre référendum.

Dans cette transition vers un monde sans argent liquide, l’Union Européenne, alors, fait office de pionnière.

Il faut toutefois garder en tête qu’une monnaie fiduciaire, dont l’étymologie renvoie à fidus, traduction latine de «la confiance», repose en réalité sur une fiction. Une monnaie fiduciaire représente ce que la collectivité reconnaît comme ayant de la valeur. Or, si une monnaie en circulation n’a pas la reconnaissance de tous, elle cesse d’être une monnaie fiduciaire.

Aussi, en cas d’imposition d’une monnaie numérique, rien n’indique que les concernés par la mesure ne pourraient pas se tourner vers un moyen de paiement en espèces alternatif. Si la monnaie fiduciaire était amenée à disparaître, celle-ci, alors, pourrait aussitôt renaître par des moyens détournés.

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